La meilleure protection contre l'Oropouche consiste à éviter les piqûres d'insectes 24 heures sur 24 (également contre d'autres maladies transmises par les moustiques telles que la dengue, le zika, le chikungunya).
Les femmes enceintes et celles qui prévoient une grossesse devraient être informées en détail des épidémies de virus Oropouche et du risque de fausse couche ou de malformation fœtale lors des conseils aux voyageurs.
En cas de transmission accrue du virus Oropouche, le Comité suisse d'experts en médecine des voyages recommande:
Le département de la santé du comté de Fresno, en Californie, annonce la mort d'une personne due à la rage, le premier cas de ce type depuis 1992 dans le comté.
Selon les informations officielles, l'habitant du comté de Fresno est soupçonné d'avoir été mordu par une chauve-souris à la mi-octobre dans le comté de Merced. La personne est décédée le 22 novembre après une semaine d'hospitalisation.
La rage peut être transmise par tous les mammifères, y compris les chauves-souris.
Prévention: Évitez tout contact avec les animaux et ne les nourrissez pas! La vaccination avant l'exposition est particulièrement recommandée pour les voyageurs présentant un risque individuel élevé (travail avec des animaux, voyage en deux-roues, dans des régions isolées, jeunes enfants, spéléologues, contact possible avec des chauves-souris, etc.)
Comportement après exposition: Après une morsure/griffure d'animal: lavez immédiatement la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, désinfectez-la ensuite et, dans tous les cas, rendez-vous le plus rapidement possible dans un centre médical pour vous faire vacciner après l'exposition! Pour plus d'informations, consultez le dépliant « Rage».
Le 28 octobre 2024, le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (Center of Disease Control and Prevention) a signalé un cas importé présumé de fièvre de Lassa chez un habitant de l'Iowa. La personne concernée s'était rendue en Afrique de l'Ouest (pays non précisé) début octobre 2024, est tombée malade à son retour et a été isolée dans un hôpital où elle est décédée fin octobre.
La fièvre de Lassa est endémique en Afrique de l'Ouest, où 100.000 à 300.000 cas sont signalés chaque année.
Des cas sporadiques de fièvre de Lassa sont observés chez les voyageurs revenant d'Afrique de l'Ouest. Aux États-Unis, neuf cas importés ont été enregistrés depuis 1969.
Le département de la santé publique du comté de Los Angeles a confirmé un cas de dengue acquise localement chez un habitant qui n'avait jamais visité une région où la dengue est endémique. Selon un communiqué du département de la santé, la personne infectée habite à Baldwin Park.
Il s'agit du troisième cas de dengue acquise localement en Californie et du premier signalé par le département de la santé publique du comté de Los Angeles. Des cas de dengue acquise localement avaient été confirmés précédemment à Long Beach et Pasadena à l'automne 2023.
Protection optimale contre les piqûres de moustiques 24 heures sur 24, même dans les villes (pendant la journée contre la dengue).
En cas de fièvre: utiliser des préparations à base de paracétamol et s'hydrater. En cas de fièvre, évitez de prendre des médicaments contenant de l'acide acétylsalicylique (p. ex. Aspirine®), car cela peut augmenter le risque de saignement pendant une infection par la dengue. Toutefois, n'arrêtez pas de prendre des médicaments contenant de l'acide acétylsalicylique s'ils font déjà partie de votre traitement régulier pour une maladie sous-jacente.
Remarque sur la vaccination contre la dengue avec le Qdenga®:
Le Comité suisse d'experts en médecine des voyages (CEMV) ne recommande la vaccination par le Qdenga® qu'aux voyageurs âgés de 6 ans et plus chez qui une infection antérieure par la dengue a été confirmée et qui seront exposés dans une région où la transmission de la dengue est significative. Pour plus de détails, voir la prise de position de la CEMV.
Début mai 2022, un cas de variole du singe a été détecté en Angleterre après un voyage au Nigeria. Par la suite, 6 autres cas de variole du singe ont été diagnostiqués en Angleterre chez des personnes n'ayant pas voyagé précédemment et n'ayant pas été en contact avec des cas connus associés à des voyages. Il s'agit de deux cas dans une famille et de quatre cas chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ces derniers ont apparemment été infectés à Londres. Hormis dans la famille et pour deux des cas HSH, aucun lien entre les cas n'est connu. Deux autres cas ont encore été signalés entre-temps. Des enquêtes sur les sources de l'infection et sur d'autres cas suspects ont été lancées.
Des cas supplémentaires ont été signalés par GeoSentinel et divers médias dans les pays suivants :
Description : la variole du singe est une zoonose causée par un orthopoxvirus, un virus à ADN génétiquement apparenté aux virus de la variole et de la vaccine. La variole du singe est endémique en Afrique de l'Ouest et du Centre. Depuis septembre 2017, une augmentation des cas sont enregistrés au Nigeria, et des importations par des voyageurs de retour en Angleterre et aux États-Unis ont également été constatées en plus grand nombre ces dernières années. Il existe deux types de virus de la variole du singe : le type d'Afrique de l'Ouest et le type d'Afrique centrale (bassin du Congo).
Transmission : La variole du singe est transmise par les animaux infectés lors d'une morsure ou par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions de l'animal infecté. Elle peut être transmise par des écorchures dans la bouche à des personnes qui mangent des animaux infectés. Il peut également être transmis d'une personne à l'autre par contact corporels avec une personne infectée (particulièrement avec le liquide des vésicules), par contact avec des fluides, par les voies respiratoires, ou par l’intermédiaire d’objets contaminés par le virus. La période d'incubation est de 5 à 21 jours, habituellement d'environ 7 à 17 jours.
Symptômes : Les symptômes de la variole du singe comprennent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, un gonflement des ganglions lymphatiques et des frissons. 1 à 3 jours après le début des symptômes, une éruption cutanée se développe, qui peut ressembler à la varicelle ou à la syphilis et s'étendre du visage à d'autres parties du corps, y compris les organes génitaux. La maladie est généralement bénigne. Chez les personnes immunodéprimées, la maladie peut être grave. Le taux de mortalité est d'environ 1% pour le type ouest-africain et peut atteindre 10% pour le type centrafricain.
Pour plus de détails, voir la fiche d'information de l'OMS, l'ECDC et le CDC.
Il faut s'attendre à d'autres cas. Les personnes qui présentent les symptômes décrits ci-dessus doivent consulter un médecin, idéalement par téléphone au préalable. Les personnes qui ont plusieurs partenaires sexuels ou qui pratiquent le sexe occasionnel doivent être particulièrement vigilantes !
Prévention : avoir une bonne hygiène personnelle, éviter absolument tout contact avec des personnes ou des animaux malades. Lors de séjours en Afrique occidentale et centrale : ne pas consommer de viande de brousse ("bushmeat"). Le risque individuel en cas de contact avec un patient atteint de variole du singe dépend du type et de la durée du contact. En cas de contact très étroit avec un cas (p. ex. contact intime, membres de la famille, co-passager (voisin adjacent) lors de vol d'avion, personnel médical), le risque d'infection a été considéré jusqu'à présent comme modéré, mais il est probablement élevé en cas de contacts sexuels / intimes.
Source Image : NCDC
WHO 18.5.2022, RKI 19.5.2022, UK GOV, 16.5.2022, Outbreak News Today, 18.5.2022, CDC, Labor Spiez
En 2021, un total de 1’567 cas d'infection par le virus du Nil occidental ont été enregistrés dans l'État de l'Arizona. Parmi ceux-ci, la maladie a été mortelle dans 110 cas. Il s'agit de loin du plus grand nombre de cas signalés au cours des dernières décennies. L'été extrêmement humide, qui a entraîné une augmentation de la population de moustiques, ainsi que les températures très chaudes de novembre à début décembre, prolongeant la saison de transmission, pourraient être à l'origine de l'énorme augmentation observée en 2021.
Les virus du Nil occidental appartiennent à la famille des flavivirus et sont transmis par les moustiques Culex. Les principaux hôtes sont les oiseaux. La plupart des cas sont asymptomatiques ; dans les cas cliniquement symptomatiques, on observe de la fièvre et des symptômes pseudo-grippaux. Dans les cas graves, la maladie peut provoquer une méningite ou une encéphalite. La guérison d'une maladie grave peut prendre plusieurs semaines ou mois, et certains problèmes neurologiques peuvent être permanents. Dans de rares cas, la mort peut survenir. Les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées présentent un risque plus élevé de développer une maladie grave.
Conséquences pour les voyageurs
Protection optimale contre les moustiques, surtout le soir et à l'aube. Les oiseaux malades ou morts ne doivent pas être touchés.
Références
Cinq Américains sont morts de la rage en 2021, le chiffre le plus élevé en 10 ans. Selon les autorités sanitaires, certaines de ces personnes ne savaient pas qu'elles étaient à risque d’être infectées ou avaient refusé les vaccins qui auraient pu leur sauver la vie.
Conséquences pour les voyageurs
Évitez tout contact avec les animaux ! Ne pas donner à manger aux animaux non plus ! Pour les voyageurs de longue durée et les voyageurs présentant un risque individuel élevé (voyages en deux-roues, dans des régions isolées, enfants en bas âge, travail avec des animaux, spéléologie, etc.), une vaccination pré-exposition (avant le séjour) par 2 injections et un rappel après 1 an est recommandée.
Comportement en cas d'exposition :
Après une morsure/griffure d'animal: laver immédiatement la plaie à l'eau courante et au savon pendant 15 minutes, puis désinfecter et, dans tous les cas, se rendre au plus vite dans un centre médical de qualité pour une vaccination post-exposition!
Pour plus d'informations : voir la fiche d'information rage
Références
A person in Maryland, USA, has contracted monkeypox after a stay in Nigeria. Laboratory tests revealed that it is the same strain that has been circulating in Nigeria since 2017. The person is currently in isolation. Investigations regarding possible contacts have been initiated.
Monkeypox is endemic in Nigeria and other countries in West and Central Africa. An increase in cases in Nigeria has been recorded since September 2017. 88 cases have been reported in 2021 (through the end of October 2021).
Consequences for travelers
Prevention: Follow good personal hygiene, avoid contact with infected people and animals, do not consume bushmeat. The individual risk of contracting monkeypox from an infected patient depends on the type and duration of contact. If there is very close contact with a case (e.g., family members, airplane neighbors, medical personnel), the risk of infection is considered to be moderate, otherwise low.
References
En plus de la vaccination de base contre la polio, une vaccination de rappel est recommandée pour
En plus de la vaccination de base contre la polio, une vaccination de rappel est recommandée pour
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Polio.pdf
Se laver régulièrement les mains après être allé aux toilettes et avant de manger ou de préparer des aliments. Éviter de consommer des aliments crus ou pas assez cuits potentiellement contaminés par des matières fécales.
La prévention principale est la vaccination. Le vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) est très efficace et bien toléré, et fait partie du programme de vaccination de base pendant l’enfance. Des combinaisons de vaccins (p.ex., avec la diphtérie et le tétanos) sont également disponibles. Après la vaccination de base, un vaccin de rappel est recommandé tous les 10 ans en cas de voyage dans certaines destinations (voir les recommandations sur la page du pays). L’OMS recommande une vaccination annuelle pour les habitants ou les visiteurs longue durée (au moins 4 semaines) de pays où circulent des poliovirus sauvages ou dérivés des vaccins oraux. Cette recommandation vise non seulement à protéger les individus, mais aussi à éviter la propagation internationale du virus.
Tous les voyageurs devraient être à jour avec la vaccination de base et les rappels selon le plan de vaccination suisse, LIEN.
Tous les voyageurs devraient être à jour avec la vaccination de base et les rappels selon le plan de vaccination suisse, LIEN.
Les voyageurs doivent être immunisés contre la varicelle. Les personnes âgées de 13 mois à 39 ans qui n'ont pas encore eu la varicelle et qui n'ont pas reçu 2 doses de vaccin contre la varicelle devraient recevoir une vaccination (2 doses avec un intervalle minimum de 4 semaines), vois plan de vaccination suisse, LIEN.
Il n’existe aucun traitement contre la rage.
Mesures post-exposition : Nettoyer immédiatement la plaie avec beaucoup d’eau et du savon pendant 10 à 15 minutes, appliquer du désinfectant (p.ex. Bétadine®, Merfen®) et se rendre en urgence (dans les 24h) auprès d’un centre hospitalier pour démarrer la vaccination post-exposition. Un vaccin antitétanique de rappel est également indiqué. Pour les personnes ayant reçu une vaccination contre la rage avant de voyager (préexposition), il est suffisant de recevoir deux doses supplémentaires (de n’importe quelle marque disponible) à 3 jours d’intervalle. En cas d’absence de vaccination préexposition complète, il est nécessaire de recevoir - en plus de la vaccination post-exposition - des immunoglobulines à titre d’immunisation passive. Il convient de noter que les immunoglobulines (et parfois, les vaccins) sont souvent indisponibles dans les milieux à faibles ressources, ce qui est source de stress et d’insécurité.Caresser des animaux n’est pas une bonne idée. Évitez de toucher des animaux sauvages, inconnus, voire morts.
Vaccination préexposition : Les voyageurs qui sont susceptibles d'effectuer des voyages répétés dans des endroits où la rage existe devraient se faire vacciner avant le voyage (préexposition). De plus, la vaccination préexposition est fortement recommandée pour les voyages à risque :
Un schéma vaccinal court peut être proposé à la plupart des voyageurs : 2 injections, la première à un mois du départ si possible (minimum : 8 jours avant le départ). Un rappel est recommandé avant le prochain voyage, à un an d’intervalle minimum.
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Dengue.pdf
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Mosquito-and-tick-bite-protection.pdf
CDC Carte: Distribution de la dengue
Dans trois cas sur quatre, l’infection reste asymptomatique. Après une courte période d’incubation, généralement entre cinq et huit jours, une personne infectée sur quatre présente une fièvre d’apparition brutale, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, ainsi que de la nausée et des vomissements. Une douleur oculaire est aussi un symptôme caractéristique. Une éruption cutanée survient généralement au troisième ou quatrième jour de la maladie. Au bout de quatre ou sept jours, la fièvre finit par tomber, mais de la fatigue peut persister pendant plusieurs jours ou semaines.
Dans de rares cas, la maladie peut se compliquer en dengue sévère. Les enfants et les personnes âgées autochtones, ainsi que les personnes ayant déjà été infectées par la dengue, sont particulièrement vulnérables. Il est extrêmement rare que des touristes présentent une dengue sévère. Les premiers jours, la maladie suit l’évolution de la dengue classique, mais à partir du quatrième ou cinquième jour, généralement une fois la fièvre tombée, l’état général s’aggrave: chute de la pression artérielle, essoufflement, gêne abdominale, saignements de nez, de la peau ou des muqueuses. Dans les cas les plus graves, un état de choc potentiellement mortel peut survenir.
Il n’existe aucun traitement spécifique contre la dengue. La prise en charge se contente d’atténuer et surveiller les symptômes : baisser la fièvre, soulager les douleurs oculaires, dorsales, musculaires et articulaires, et surveiller la coagulation et la tension artérielle. Les patients présentant des symptômes graves doivent être hospitalisés.
Pour faire baisser la fièvre ou soulager la douleur, il est recommandé d’administrer des médicaments contenant du paracétamol ou de l’acétaminophène comme principe actif (p.ex. Acetalgin® Dafalgan®). Les médicaments composés d’acide acétylsalicylique (p.ex. Aspirine®, Alcacyl®, Aspégic®) sont à éviter.
Une protection efficace contre les moustiques pendant la journée et surtout au crépuscule (au coucher du soleil) est la meilleure mesure de prévention:
Pour de plus amples informations, veuillez consulter la fiche d'information sur la "Protection contre les piqûres d'insectes et de tiques".
Note sur les vaccins contre la dengue Qdenga:
Sur la base des données disponibles, de nombreux pays européens, ainsi que le Comité suisse d'experts en médecine des voyages (CEMV), ne recommandent actuellement la vaccination avec Qdenga® que pour les personnes qui ont une preuve d'une infection antérieure de dengue et qui voyagent dans une région où la transmission de la dengue est importante. Il s'agit d'une décision de précaution, car les données actuelles n’excluent pas la possibilité que les personnes vaccinées avec Qdenga® sans avoir eu au préalable infection de dengue (avec le sérotype 3 ou 4) puissent connaître une évolution plus sévère de la maladie lorsqu’ils seront exposés après la vaccination. Il est donc recommandé de consulter un spécialiste en médecine tropicale et en médecine des voyages.
Une protection constante contre les moustiques pendant la journée (voir ci-dessus) reste la mesure préventive la plus importante contre la dengue!
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Chikungunya.pdf
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Mosquito-and-tick-bite-protection.pdf
L’infection par le virus du chikungunya se caractérise par une forte fièvre d’apparition brutale accompagnée de frissons et de douleurs articulaires. Parmi les autres symptômes possibles figurent des maux de tête, des douleurs musculaires, une rougeur des yeux et une éruption cutanée qui survient généralement après l’apparition de la fièvre. Habituellement localisée sur le tronc et les extrémités, l’éruption cutanée peut également toucher les paumes des mains, la plante des pieds et le visage.
Souvent, l’apparition de la fièvre se fait en deux phases d’une durée maximale d’une semaine, entrecoupées d’un ou deux jours sans fièvre. La deuxième phase peut se manifester par des douleurs musculaires et articulaires beaucoup plus intenses pouvant être sévères et invalidantes. Ces symptômes sont généralement bilatéraux et symétriques et touchent principalement les mains et les pieds, mais peuvent également concerner de plus grosses articulations, telles que les genoux ou les épaules.
Environ 5 à 10 % des personnes infectées continuent de ressentir de fortes douleurs articulaires même après la disparition de la fièvre, dans certains cas pendant plusieurs mois, voire plus rarement pendant des années.
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Zika.pdf
EKRM_Factsheet_Layperson_FR_Mosquito-and-tick-bite-protection.pdf
Le virus Zika a été identifié en 1947 chez des singes de la forêt Zika en Ouganda. La circulation du virus est longtemps restée limitée à l’Afrique et à l’Asie du Sud-Est avec quelques cas par an. En mai 2015, le continent américain a été touché pour la première fois, avec une épidémie au Brésil qui s'est rapidement propagée en Amérique du Sud, en Amérique centrale et dans les Caraïbes. Depuis, la maladie est observée dans la plupart des régions tropicales et subtropicales.
Le risque de contagion est actuellement faible dans la plupart des régions et ne nécessite pas de mesures particulières. Cependant, des épidémies réapparaissent sporadiquement. Le risque de transmission étant élevé pendant les épidémies, des recommandations spécifiques pour les voyageurs sont nécessaires.
En cas de fièvre, il est recommandé de consulter un médecin sur place. Les symptômes d'une infection à virus Zika peuvent ressembler à ceux de la dengue ou du paludisme, pour lequel un traitement d’urgence est nécessaire. Le traitement vise à faire baisser la fièvre et à soulager les douleurs articulaires (paracétamol). Évitez l'aspirine et les anti-inflammatoires (p. ex. l'ibuprofène) tant que la dengue n'est pas exclue. Il n'existe aucun vaccin.
En cas de grossesse et de fièvre pendant ou au retour d'une région où le virus Zika est endémique, il est recommandé de réaliser des analyses sanguines ou urinaires. En cas d'infection confirmée, la prise en charge médicale doit être discutée avec le gynécologue et le spécialiste en médecine des voyages.
Une protection efficace contre les piqûres de moustiques pendant la journée et en début de soirée (vêtements longs, produits anti-moustiques, moustiquaire).
Lors d'un voyage dans une région à risque (épidémie déclarée) et afin de prévenir une éventuelle transmission sexuelle du virus, il est recommandé d'utiliser un préservatif masculin ou féminin pendant le voyage et jusqu’à deux mois suivant le retour.
En raison du risque de malformation fœtale, il est déconseillé aux femmes enceintes de voyager dans des régions à risque (déclarées comme épidémiques), à tout stade de la grossesse. En cas de voyage indispensable, il est conseillé de consulter un spécialiste de la médecine des voyages avant le départ. Il est recommandé aux femmes souhaitant tomber enceintes d’attendre au moins deux mois après leur retour (ou celui de leur partenaire) d'une région endémique.
Il existe un risque de maladies transmises par des arthropodes autres que le paludisme, la dengue, le chikungunya ou le zika dans les régions subtropicales et dans certaines régions d'Europe du Sud. Il s'agit notamment des maladies suivantes [et de leurs vecteurs] :
Important : une IST peut se manifester sans symptômes ou seulement avec des symptômes légers. Même si vous n'en êtes pas conscient, vous pouvez infecter d'autres personnes. C'est pourquoi il est important de se faire dépister.
Provoquées par des bactéries ou des parasites
Toutes ces maladies peuvent être soignées. Il est important de faire le test à temps et de traiter immédiatement afin d'éviter les complications et surtout d'autres transmissions.
Provoquées par des virus
La période d'incubation (temps écoulé entre l'infection et l'apparition des symptômes) varie de 2 à 21 jours (habituellement de 5 à 10 jours). L'apparition de la MVD est généralement brutale, avec des symptômes grippaux non spécifiques au départ, tels qu'une forte fièvre, de violents maux de tête, des frissons et des malaises. Une aggravation rapide survient dans les 2 à 5 jours pour plus de la moitié des patients, marquée par des symptômes gastro-intestinaux tels que l'anorexie, la gêne abdominale, des nausées sévères, des vomissements et des diarrhées. Au fur et à mesure que la maladie progresse, les manifestations cliniques peuvent devenir plus graves et inclure une insuffisance hépatique, un délire, un choc, des saignements (hémorragies), un dysfonctionnement de plusieurs organes et la mort.
En cas de symptômes
Si vous pensez avoir subi une exposition à risque et que vous présentez de la fièvre accompagnée de symptômes non spécifiques tels que des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires, des malaises ou des douleurs abdominales:
Le risque pour les voyageurs est très faible si les précautions ci-dessous sont respectées, mais il est élevé pour les membres de la famille et les soignants qui sont en contact avec des personnes malades.
Précautions générales à prendre lors d'un voyage dans les zones touchées:
Depuis de nombreuses années, le virus de mpox est communément présent en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, où l'on trouve le réservoir naturel présumé, à savoir les petits mammifères. Il existe deux types de virus de mpox, appelés "clades", qui provoquent la maladie: le clade I en Afrique centrale et le clade II en Afrique de l'Ouest. Depuis la fin des campagnes de vaccination antivariolique au début des années 1980, les cas de mpox ont augmenté, d'abord lentement, puis de manière significative au cours des 5 à 10 dernières années, en particulier en République démocratique du Congo (RDC).
En 2022, un nouveau sous-clade émergent du clade II (clade IIb) a été à l'origine d'une épidémie mondiale qui s'est propagée principalement par contact sexuel parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. Cette épidémie a donné lieu à la première urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) déclarée par l'OMS jusqu'en 2023. Bien que l'épidémie de clade IIb soit désormais sous contrôle, cette variant du virus continue de circuler dans le monde entier.
En 2024, la propagation continue du clade I de mpox dans les régions endémiques d'Afrique centrale, en particulier en RDC, et l'émergence d'un nouveau sous-clade Ib dans l'est de la RDC et dans les pays voisins ont suscité une inquiétude mondiale et incité l'OMS à déclarer une USPPI pour la deuxième fois en deux ans. La propagation géographique actuelle du clade Ib du mpox se fait par des voies commerciales par contact sexuel (par exemple les travailleuess du sexe), suivies d'une transmission locale dans les foyers et d'autres environnements (qui devient de plus en plus importante).
Transmission de l'animal à l'humain
Mpox peut se transmettre de l'animal à l'humain lorsqu'il entre en contact direct avec un animal infecté (rongeurs ou primates).
Transmission de personne à personne
Mpox peut se transmettre d'une personne à l'autre par contact physique étroit (sexuel ou non) avec une personne présentant les symptômes de la maladie. Les lésions de la peau et des muqueuses, les fluides corporels et les croûtes sont particulièrement infectieux. Une personne peut également être infectée en touchant ou en manipulant des vêtements, de la literie, des serviettes ou des objets tels que des ustensiles de cuisine ou des plats qui ont été contaminés par une personne symptomatique. Les membres de la famille, les proches aidants et les partenaires sexuels d'un cas confirmé de mpox sont plus à risque d'être infectés, de même que les professionels de santé qui traitent un cas sans protection personnelle adéquate.
La période d'incubation (temps écoulé entre l'infection et l'apparition des symptômes) varie de quelques jours à 3 semaines. Mpox provoque une éruption cutanée qui peut être douloureuse, associée à un gonflement des ganglions lymphatiques et à de la fièvre. La fièvre peut apparaître avant la phase d'éruption. Les autres symptômes comprennent des douleurs musculaires, des douleurs dorsales et de la fatigue. L'éruption peut être localisée ou généralisée, avec seulement quelques lésions cutanées ou jusqu'à des centaines. Elle touche principalement le visage, le tronc, la paume des mains et la plante des pieds. Elle peut également être présente dans les régions génitales et sur les muqueuses telles que dans la bouche et la gorge. Les symptômes durent généralement de 2 à 4 semaines et la personne reste contagieuse jusqu'à ce que toutes les lésions soient guéries (une fois que les croûtes soient tombées). Les complications comprennent des infections bactériennes secondaires, des infections des poumons et du cerveau, l'atteinte d'autres organes, les fausses couches, etc.
Les enfants, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli courent un risque plus élevé de développer une forme grave de mpox.
La majorité des personnes atteintes de mpox se rétablissent spontanément et n'ont pas besoin d'un traitement antiviral spécifique. La prise en charge consiste à soulager la douleur et les autres symptômes et à prévenir les complications (par exemple, la surinfection). Il n'existe pas de traitement antiviral établi, mais plusieurs traitements antiviraux sont étudiés dans différents pays et peuvent être utilisés dans le cadre d'essais ou dans des situations cliniques, conformément aux recommandations des sociétés médicales nationales.
En cas de symptômes:
Précautions générales:
Vaccination:
Il existe actuellement un vaccin contre mpox (appelé Imvanex® ou Jynneos®, selon l'endroit où vous vivez). Ce vaccin a été développé à l'origine pour lutter contre la variole humaine, mais il offre une protection croisée contre le mpox. En Suisse, le vaccin Jynneos® est homologué par Swissmedic depuis 2024. Les groupes à risque (par exemple les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ou les personnes transgenres, ayant des partenaires sexuels multiples) sont éligibles à la vaccination depuis 2022, et cette recommandation reste inchangée (voir les recommandations de l'OFSP). Au vu de la situation épidémiologique en Afrique en 2024, la Commission suisse d'experts pour la médecine des voyages recommande la vaccination contre le mpox aux professionnels qui sont/seront en contact avec des patients ou des animaux suspects de mpox dans des régions endémiques/épidémiques ou qui travaillent dans un laboratoire avec le virus (pour les mises à jour, voir news).
Le risque pour la population générale et les voyageurs (touristes) est considéré comme extrêmement faible si les précautions générales susmentionnées sont respectées et la vaccination n'est pas recommandée.
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